3 déc. 2010

Dan Tepfer Trio : concert du 2 décembre 2010 au Jazz Club du Pizza Express de Soho (Londres)

Comme promis, voici le compte rendu du concert de Dan Tepfer trio, le 2 décembre 2010 au Jazz Club du Pizza Express de Soho (Londres).
Tout d'abord, un petit commentaire sur le lieu: le sous sol d'un pizzeria moyen de game. La salle n'est pourtant pas trop mal, ca ressemble vraiment a un jazz club, si ce n'est que tout le monde mange sa pizza et se croit au restaurant... Cela signifie que pendant les pauses et les parties plus douces des morceaux, on entend le tic tic des fourchettes dans les assiettes et le brouhaha des gens qui discuttent et qui n'en n'ont rien à faire de la musique. On n'a pas trop apprécié, les musiciens non plus d'ailleurs.
On était bien placé au premier rang juste derrière le pianiste, mais malheur, on avait pas fini nos pizzas quand le concert a débuté. D'une part c'était un peu la honte, et je n'avais qu'une peur en coupant ma part, c'est qu'elle vole et aille se coller sur le dos du pianiste qui se tenait à 50 cm de nous.
Musicalement pourtant ca en valait vraiment la peine: ce trio joue dans un style Brad Mehldau, et on reconnait également des influences The Bad Plus dans certains rythmes déstructurés qui s'intercalent entre des parties plus rythmées (pas de boites à meuh quand même).
J'ai eu l'occasion de discuter avec Dan Tepfer après le concert, et oh surprise, il parle Français aussi bien que moi: il a été élevé à Paris, et vit désormais à Brooklyn (tiens, comme les Bad Plus).

(Chris 2010)

8 oct. 2010

Landscape - With a little help from my friends:

Comme je l'avais dit à certains d'entre vous, je vous conseille l'album du collectif "Landscape", composé de musiciens postrock de la scène Parisienne, avec entre autres des mecs de Overhead et de Syd Matters. C'est très très bon...Super son, très doux, très planant.

mention spéciales:

"I wish": prog rock en diable. mélange d'acoustique et d'électrique... à écouter jusqu'au bout.

"L'heure d'à côté". Chantée en Francais, c'est la perle du disque... piano compressé, paroles travaillées, chœurs de partout (écoutez au casque ...), basse lourde et envoutante, cuivres splendides... c'est du lourd!! entre Archive, Radiohead et Air. a noter que les accords sont repris dans "Run Away" en instrumental, surtout avec une grosse section de cuivres, un orgue et chœurs éthérés. Musique de film à 100% !!!

"Lost In Translation": géniale petite ballade acoustique qui trotte dans la tête. glockenspiel, guitares, cordes, cuivres, accords répétitifs: ambiance garantie !!! ca tourne entre Sigur Ros et Syd Matters, et c'est pas le pire mélange qu'on puisse rêver !!!

"Parenthèse": encore un instrumental dans le même esprit que la précédente, mais plus étoffée. Très Syd Matters aussi... superbe.

"Slow Down": du postrock pur et dur. telecaster + violons: a psyjazzpop, on aime ca !

le reste est tout très bon aussi...



(Etienne 2010)

14 juin 2010

Syd matters : concert à Bourges du 13 juin 2010

ah, le concert de Syd Matters à Bourges !! Un vrai bonheur.
2h30 de concert, 2h30 de belle musique, dans une ambiance conviviale très détendue. Rien à voir avec la prestation en demie-teinte que j'avais vu au Printemps de Bourges en 2008.
L'ambiance était vraiment atypique : imaginez la terrasse d'un restaurant réamnagée en salle de concert pour l'occasion avec une sorte de petit chapiteau pour que tout le monde soit à l'abri de la pluie au cas où.
Imaginez les musiciens disposés au même niveau que les spectateurs, au milieu d'eux même parce qu'il n'y avait pas de scène (en tendant le bras, j'aurais pu régler sans problème les pieds de micros du chanteur). Imaginez une "salle" très peu remplie (une trentaine de spectateurs au début, une cinquantaine à la fin), bref un concert privé. Imaginez à l'entrée une planche posée sur deux tréteaux faisant office de guichet, et juste à côté tout le groupe attablé en train de manger. Imaginez un petit Plutoniens commençant à taper la discut avec Jonathan Morali (le chanteur-compositeur de Syd Matters) et demandant maladroitement un autographe sur l'album Ghost Days (qu'il avait apporté pour l'occasion).
Enfin bref, c'était vraiment mémorable et musicalement de très haut niveau. On a eu droit à une bonne moitié des albums Obstacles et Ghosts Days + quelques extraits du prochain album qui sort fin août (dont le mixage est terminé mais il leur reste encore la pochette à finaliser) (c'est Jonathan qui me l'a dit) (si si).
Ambiance détendue avec le groupe qui déconnaît pas mal entre les morceaux (y compris le chanteur qui était pourtant très réservé dans les deux précédents concerts que j'ai vus d'eux). Sur chaque morceau, des harmonies vocales formidables, des morceaux magnifiquement interprétés (avec un gros coup de coeur pour "Anytime now" et "Louise"), et en apothéose une version totalement psychédélique de "Me and my horses".

(Rom / juin 2010)

6 mai 2010

MGMT - Congratulations : à écouter

juste un petit message pour vous dire de courir (si ca n'est pas déjà fait ?) écouter le dernier MGMT, "Congratulations", sorti le mois dernier et que l'ami Thomas m'a fait découvrir hier soir entre deux bières et un gros burger. Les deux petits jeunes de Brooklyn viennent de remettre joliment le couvert avec un album quasi-concept qui dame le pion aux autres groupes travaillant dans la même veine (Empire Of the Sun, Last Shadow Puppets, The Good the Bad and The Queen, etc.); quelle belle réussite musicale ! 



Là ou "Oracular Spectacular" donnait autant dans le pop/rock psychédélique que dans une variété electro-pop rafraichissante, cet album est plus sombre, plus prog-rock et nettement moins electro. Le travail du son est un régal; des arrangements de partout, des sons originaux à chaque virage (cordes, mellotron, synthés ronflant et bien gras, claviers divers, sitar, effets à foison) et une ligne rock 70's indéniable, soutenue du début à la fin par des évidences sonores: basse au médiator, batterie travaillée à fond (la part belle à la caisse claire atypique), guitares acoustiques en arpèges et en couches: tout est réuni pour habiller des titres pourtant "relativement simples" (à première écoute...) sur le plan musical. Les voix sont le gros point fort du disque: première , deuxième(s) voix, chœurs masculins et féminins, mélodies originales, effets, etc.

Il faut écouter le disque plusieurs fois pour rentrer dedans, mais si on fait bien attention, on va trouver du Beatles matiné de Jackson Five ("Someone's Missing"), du Beatles matiné de Bob Dylan ("Congratulations"), du rock un peu dark et un poil punk ("Brian Eno"), de la ballade psychedelique ("I found A Whistle"), du rock baroque ("It's Working")....

les deux perles sont pour moi :

- "Lady Dada's nightmare": long morceau instrumental bien barré et rudemment original ! orgues, mellotron, piano, bruitages samples, accords aériens, et un déjà vu de ... musique de film léger des années 70/80 (hum... ca m'a rappelé les films bluettes qui se passent à St tropez ou dans le Sud...écoutez moi ces guitares électriques super aiguës), qui part avec une batterie sourde (années 80 à fond) dans un truc nettement moins gentil et très dark dans la deuxième partie: c'est un cauchemar quoi... Les cris - je devrais dire hurlements -, comme la rythmique et le choix du son de batterie m'évoquent après réflexion un gros morceau de Mercury Rev (genre Lincoln Eyes...) et on ressort avec l'envie de réécouter le morceau pour tout ce qu'on a pu rater.

- "Siberian Breaks": un très long (12min + morceau caché ??)) titre composé de 3 ou 4 parties sans grand rapport, mais dont l'assemblage fait mouche ! du rock psychédélique en plusieurs parties, avec un son (volontairement) Beach Boys, remplis d'accord Jazzy, d'harmonies vocales et de flutes. Ca fume ca fume.... on passe d'une ballade à une autre, sur fond de phaser, de guitares, de nappes d'orgues, et on voit plus le temps passer dans le morceau, le temps d'un rappel de thème (qui sonne très Air) et une fin avec énormes synthés !!!. probablement le meilleur titre de l'album...

A écouter !!

(Etienne / mai 2010)

15 mars 2010

Dan Berglung's Tonbruket : concert à Londres du 15 mars 2010

Je suis allé écouter un concert de Dan Berglung’s Tonbruket hier soir à Londres.
C’était en fait un sacré coup de chance : les filles étant encore à Paris, je me demandais ce que je pourrais bien faire de ma soirée. Je suis alors allé voir sur le site internet de timeout et ai regardé les concerts qui se jouaient.

Et la surprise, Dan Berglund, ex EST à Londres ce soir ! Je pris mes billets fissa et me voila sorti du boulot dans le train direct pour London Paddington. Après avoir avalé un bol de soupe Wagamama, me voila dans le Queen Elisabeth Hall, une salle de concert au bord de la Tamise (vers South Bank, Waterloo, le London Eye et tout ca). La salle date de 1967, assez froide (ils ont du retirer le papier peint marron et orange), mais j’aimais assez l’architecture, les fenêtres rondes, les grands espaces etc… qui renvoyaient à un vieux James Bond.

Le concert était génial. Je suis resté scotché sur mon siège en cuir molletonné des années 67 : on aurait dit du Pink Floyd plus que du Jazz : la batterie était une batterie rock, même si la prise de son était un peu étrange (parfois complètement dans les aigus avec une grosse réverb), Dan Berglund à la contre basse était également accompagné par un pianiste/organiste/Nord Electroiste/Synthés assez talentueux qui était complètement dedans et gigotait comme un beau diable. Le guitariste/synthé/steel guitar apportait quant à lui une belle pêche et de belles sonorités. C’était également très frais: le groupe jouait pour la première fois à Londres, et on joué deux morceaux en public pour la première fois. Ca fait toujours plaisir.

Dan Berglund était le membre d’EST le plus rock, et ce n’est pas étonnant de se sentir plus souvent dans un concert de rock (parfois post rock) que de jazz. On en arrivait même à penser qu’il manquait un chanteur à certains moments.

(Chris 2010)