Premier artiste en scène :
Christine & the Queens, de son vrai nom Héloïse Letissier, est
une jeune chanteuse française, grande fan de Michael Jackson et ça
se voit : le son est très années 90 (samples, basses électro,
synthés, boîtes à rythme assez froides) et surtout... elle danse
en chantant, elle est accompagnée de 2 danseurs et leurs
chorégraphies sont typiquement « Michael Jackson ».
C’est un peu déroutant au début
mais comme elle ne se prend pas au sérieux, on adhère vite à sa
démarche : la chanteuse est là pour s’amuser et du coup les
spectateurs prennent plaisir à la regarder.
Peu de musiciens sur scène, juste un
gars aux samples et un autre qui prend la guitare rythmique (funky
bien entendu).
Hormis « Nuit 17 à 42 »
qui est vraiment extra, il lui manque peut-être 2-3 vraies bonnes
chansons pour que la sauce prenne encore mieux.
Who's bad?
Ensuite vint Cascadeur et là c’est
la grosse claque.
Claque visuelle déjà : le
chanteur et son casque lumineux sur la tête accompagné par 3
musiciens avec des cagoules de catcheurs, tous en salopette grise,
débarquent à travers la salle avec des lampes torches de leur
démarche de zombies (il les a présenté comme ses clones).
Musicalement, c’est encore la grosse
claque : parties de pianos magnifiques jouées par Cascadeur qui
en plus nous ensorcelle avec sa belle voix aigue. Il fait même
chanter le public sur « Walker » et nous demande de
tenter de danser assis sur « Ghost surfer ». Chaque
morceau monte petit à petit en puissance et prend littéralement aux
tripes. Un vrai plaisir communicatif, à l’opposé du personnage
timide et réservé qu’il s’est créé.
A noter la présence dans les
instruments, d’un Thérémine, qui revient très régulièrement
pendant le concert, et qui est assez bluffant à regarder puisque le
musicien traverse des ondes invisibles pour en jouer.
Un set vraiment magique et d’ailleurs
à la fin le public était debout pour l’applaudir.
A gauche, le joueur de Thérémine
On termine la soirée avec Anna Calvi,
une jeune anglaise belle à croquer qui non seulement a une superbe
voix mais en plus a un talent sérieux à la guitare. Il paraît
qu’elle a appris à jouer en écoutant Hendrix.
Côté style, on est pourtant plutôt
du côté de Jeff Buckley : c’est à dire une sorte de
soul-rock avec des guitares où reverb et léger delay prédominent.
On sent dans les compos l’esprit
torturé de la jeune fille puisqu’on passe régulièrement de la
mélancolie où voix suave et guitare soft donnent le ton à des
passages plus rock où la chanteuse pousse sa voix et fait jouer ses
doigts à toute vitesse sur sa guitare passée en mode saturation
maximale.
Une orchestration, assez classique
finalement, accompagne le tout (à noter quand même un grand
xylophone et une espèce de gros accordéons fixes ??).
Bref, j’ai pas vraiment été emporté
par ses chansons mais véritablement épaté par le talent de
l’artiste.
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