25 avr. 2014

Printemps de Bourges : mercredi 23 avril 2014 – Auditorium – 480 places

Premier artiste en scène : Christine & the Queens, de son vrai nom Héloïse Letissier, est une jeune chanteuse française, grande fan de Michael Jackson et ça se voit : le son est très années 90 (samples, basses électro, synthés, boîtes à rythme assez froides) et surtout... elle danse en chantant, elle est accompagnée de 2 danseurs et leurs chorégraphies sont typiquement « Michael Jackson ».
C’est un peu déroutant au début mais comme elle ne se prend pas au sérieux, on adhère vite à sa démarche : la chanteuse est là pour s’amuser et du coup les spectateurs prennent plaisir à la regarder.
Peu de musiciens sur scène, juste un gars aux samples et un autre qui prend la guitare rythmique (funky bien entendu).
Hormis « Nuit 17 à 42 » qui est vraiment extra, il lui manque peut-être 2-3 vraies bonnes chansons pour que la sauce prenne encore mieux.
 Who's bad?

Ensuite vint Cascadeur et là c’est la grosse claque.
Claque visuelle déjà : le chanteur et son casque lumineux sur la tête accompagné par 3 musiciens avec des cagoules de catcheurs, tous en salopette grise, débarquent à travers la salle avec des lampes torches de leur démarche de zombies (il les a présenté comme ses clones).
Musicalement, c’est encore la grosse claque : parties de pianos magnifiques jouées par Cascadeur qui en plus nous ensorcelle avec sa belle voix aigue. Il fait même chanter le public sur « Walker » et nous demande de tenter de danser assis sur « Ghost surfer ». Chaque morceau monte petit à petit en puissance et prend littéralement aux tripes. Un vrai plaisir communicatif, à l’opposé du personnage timide et réservé qu’il s’est créé.
A noter la présence dans les instruments, d’un Thérémine, qui revient très régulièrement pendant le concert, et qui est assez bluffant à regarder puisque le musicien traverse des ondes invisibles pour en jouer.
Un set vraiment magique et d’ailleurs à la fin le public était debout pour l’applaudir.
 A gauche, le joueur de Thérémine

On termine la soirée avec Anna Calvi, une jeune anglaise belle à croquer qui non seulement a une superbe voix mais en plus a un talent sérieux à la guitare. Il paraît qu’elle a appris à jouer en écoutant Hendrix.
Côté style, on est pourtant plutôt du côté de Jeff Buckley : c’est à dire une sorte de soul-rock avec des guitares où reverb et léger delay prédominent.
On sent dans les compos l’esprit torturé de la jeune fille puisqu’on passe régulièrement de la mélancolie où voix suave et guitare soft donnent le ton à des passages plus rock où la chanteuse pousse sa voix et fait jouer ses doigts à toute vitesse sur sa guitare passée en mode saturation maximale.
Une orchestration, assez classique finalement, accompagne le tout (à noter quand même un grand xylophone et une espèce de gros accordéons fixes ??).
Bref, j’ai pas vraiment été emporté par ses chansons mais véritablement épaté par le talent de l’artiste.

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