Cette
année, une très belle affiche au 22 d’Auron, la plus petite salle
du festival, avec en tête d’affiche 3 groupes qui passent
régulièrement sur les grandes radios nationales : Agar Agar,
Her et Paradis.
C’est
une soirée un peu fourre-tout puisqu’il y a au programme des
groupes de Hip-Hop, d’électro, de soul et de funk ! 6 groupes
au total, répartis sur 2 salles (le 22Est et le 22Ouest), qui
s’enchaînent sans temps mort.
Il
y a beaucoup de monde ce soir, de quoi remplir entièrement une
salle, en grande partie une deuxième et l’espace-bar entre les
deux !
Le
premier artiste programmé est Coely, une chanteuse belge de hip-hop
(style Black Eyed Peas). Elle est accompagnée par un DJ et
ponctuellement par un rappeur et un autre chanteur.
Alors
que je commençais à souffler en me disant que la soirée ne
commençait pas très bien (car c’est pas du tout le style de
musique que je vais écouter d’habitude), ça a été finalement
une bonne surprise : le groupe est très pro à l’image de
l’enchaînement impeccable des chansons, et surtout les chansons
sont assez sympas et les sons intéressants et en osmose avec le
chant.
Direction
le 22Ouest avec Parcels, un groupe australien de disco-funk.
Sur
scène, la formation est assez classique : basse, batterie,
guitare, 2 synthés mais ça bouge pas mal, les musiciens abandonnent
souvent leur instrument pour prendre des percus, le joueur de synthé
danse tout en plaquant ses accords.
Dans
la salle, le public se trémousse il faut dire que le groupe met de
l’ambiance : c’est dansant, c’est carré, super
décontracté et le groupe fait régulièrement de belles vocalises à
4 voix.
Un
vrai régal !
On
enchaîne avec Tommy Genesis, chanteuse canadienne de hip-hop.
L’ambiance est radicalement différente de celle de Coely. Beaucoup
plus sombre, plus difficile d’accès, plus amateur aussi, la
chanteuse joue beaucoup sur le décalage entre ses paroles (crues) et
son apparence physique (teenager américaine proprette). J’ai pas
accroché plus que ça mais elle a un univers bien à elle.
Retour
au 22Ouest avec Her, groupe français créé par 2 membres fondateurs
du groupe The Popopopops. Ne connaissant que leur chanson « Five
minutes », je m’attendais à un concert dans un style
pop-électro… A tort car on est plutôt dans de la soul-pop. Et
même franchement soul sur certaines chansons acoustiques.
Sur
scène, c’est le classique basse-batterie-guitare-synthé.
Le
chanteur a assurément une belle voix, le groupe une grande
expérience et les effets sur les guitares sont très réussis (comme
sur « Five minutes »). Mais autant j’ai beaucoup
apprécié leurs morceaux pop, autant je n’ai pas été emballé
par les morceaux 100 % soul.
Changement
de salle direction le 22Est pour aller écouter Agar Agar. Et sur le
chemin je tombe sur Olivier Marguerit, le chanteur de O ! Quelle
bonne surprise ! Je profite des quelques secondes où il ne
discute plus avec ses amis pour faire mon fan de base et lui dire que
j’ai adoré son album « Un torrent, la boue ». S’ensuit
un bref échange de banalités (pas aidé par Agar Agar qui commence
à jouer) mais voilà malgré tout de quoi rendre cette soirée
encore plus inoubliable.
Et
c’est parti pour Agar Agar. Deux musiciens seulement sur scène, un
homme et une femme, tous les deux équipés de PC et de synthés. Le
set est entièrement électro, limite techno parfois. En plus de la
partie instruments, la jeune femme est au chant. La voix, avec
beaucoup de reverb, est un peu en retrait dans le mix et les mélodies
ne sont pas très marquantes. Mais la partie musicale compense
largement : le groupe envoie du beau son, et fait durer des
parties instrumentales autour de boucles quasi hypnotiques. On se
sent littéralement transporté.
Changement
d’ambiance avec Paradis, dernier groupe de la soirée. Le groupe de
pop-électro est composé de batterie, guitare et synthé (la basse
étant assurée au synthé). Le set est franchement gâché par un
volume et une balance assez désagréables (trop d’aigus, trop
forts). Sous de beaux jeux de lumière, Paradis enchaîne les
chansons qui l’ont fait connaître (La ballade de Jim, Toi et moi,
Recto verso) mais l’ensemble est un peu répétitif : très
peu de rupture de rythme, des arpèges de synthé en continu et une
voix monocorde. Une musique soignée mais un peu froide.
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