21 déc. 2018

Best albums 2018

Qui dit fin d’année dit dinde aux marrons, bûche glacée et chocolat... mais c’est également le moment des traditionnels bilans de l’année écoulée.

Et comme c’est un exercice que j’apprécie particulièrement, je ne vais pas me priver de le faire, d’un point de vue musical bien sûr.

Voici donc mes albums préférés !

Est-ce que ce sont les meilleurs ? Difficile à dire car je n’ai bien sûr pas pu écouter tout ce qui est sorti et que je reste forcément un petit peu plus attiré par des albums dont le style va tourner autour de la pop, du rock, en passant par l’électro et le psychédélisme.


Si vous voulez plus de détails sur les albums qui figurent dans cette sélection, je vous invite à lire les précédents articles parus cette année sur notre blog !


"Little dark age" de MGMT. 2018 a vu le retour au meilleur de sa forme du groupe MGMT. On y retrouve toute l’originalité de leur pop psychédélique et délirante qui arrive à ne pas tomber dans le piège de la musique expérimentale (et parfois inécoutable) mais au contraire offre quelques titres très accrocheurs.


"Rare birds" de Jonathan Wilson. Sans conteste l’album que j’ai le plus écouté cette année, il a tourné en boucle pendant plusieurs semaines au printemps. On oscille entre pop, rock, psychédélisme et world, le tout bercé de mélancolie et de sonorités parfois très floydiennes.






"Radiate" de Jeanne Added. Un peu moins rock que son album précédent, Radiate est structuré autour d’une pop-électro plus posée mais porté par une voix magnifique qui vient contrebalancer les arrangements synthétiques.




"World’s strongest man" de Gaz Coombes. Celui-ci aussi a énormément tourné sur nos platines. Quelle claque ! Gaz Coombes s’est assagi et nous a offert un album magnifique avec des chansons pop-rock aux arrangements très fouillés qu’on croirait sorties du meilleur de Radiohead période In Rainbows.



"Habibi" de Tamino. La révélation de cette année. Quelle voix ! Un mélange de folk à la Jeff Buckley avec des touches orientales et sa voix limpide et trainante qui apporte ce qu'il faut de dose de mélancolie sur chaque morceau. Très prometteur !


29 nov. 2018

Dans la playlist de Novembre

Pluie d'étoiles et météores...

Après le Sergent Pepper l'an dernier, Giles Martin s'est attaqué au grand blanc des Beatles ("The Beatles" plus couramment appelé "White album" à cause de sa pochette toute blanche) pour célébrer le 50ème anniversaire de sa sortie. L'occasion de redécouvrir, dans un mixage plus moderne, cet album considéré par les fans comme un des meilleurs des Fab Four. Et cerise sur le gâteau, on a droit à un clip très réussi pour illustrer la chanson "Glass Onion" :



Après les Beatles on reste dans les artistes mythiques britanniques avec un extrait de la bande originale du film Suspiria composée par Thom Yorke. Sombre et inquiétante, l'ambiance musicale semble parfaite pour ce film sorti dans les salles ce mois-ci. Un petit avant-goût avec la chanson "Suspirium" dans le plus pur style de Thom Yorke (piano entêtant et voix à la fois fragile et maîtrisée) :

 

On reste dans l'album instrumental avec "Somnium", le dernier disque de Jacco Gardner, génial auteur compositeur hollandais, pionnier du revival psychédélique à la sixties. Un album très étonnant puisque le chanteur... n'y chante pas du tout ! Il présente en effet "Somnium" comme la bande originale du livre du même nom de Johannes Kepler écrit en 1608. Délirant et tout en atmosphère, à déguster au calme.



Grande révélation de l'année, Tamino a sorti son premier album ce mois-ci et il tient toutes ses promesses. On y retrouve sa patte, des compositions à la Jeff Buckley avec de petites touches arabisantes (cet artiste belge a des origines egyptiennes) et une voix tout simplement incroyable (en live sa facilité à passer de notes très graves à très aiguës est bluffante). Un exemple parmi tant d'autres avec "Indigo night" :



Après cette série de chansons calmes, rien de tel qu'un bon petit Supergrass pour réveiller tout ça ! Un bond de près de 20 ans en arrière avec "Mary" extrait du légendaire "X-Ray album" :







 

31 oct. 2018

Dans la playlist d'octobre

Au programme, du son et des frissons...


On commence cette playlist avec "Radiate", extrait du dernier album de Jeanne Added, un disque qui tient toutes ses promesses : toujours très électro, toujours très travaillé, toujours très mélodique, toujours cette ambiance un peu sombre et cette superbe voix.


Le groupe australien Parcels a sorti son premier album en octobre. Fidèle à son style pop-disco-funk, les chansons font la part belle aux guitares étouffées à la Nile Rodgers, aux basses groovy et aux sons de synthés, le tout accompagné de voix aiguës à la Bee Gees. L'ensemble est hyper carré et hyper fun malgré un manque de mélodies vraiment accrocheuses. Pour rester dans l'ambiance "creepy" de cette playlist, voici "Withorwithout" (oui, ils sont fâchés avec les espaces dans les titres de leurs morceaux) avec Milla Jovovich en guest star dans le clip.


Petite cure du groupe The Strokes avant la virée du groupe PIA à New-York début novembre. Quoi de mieux que ce groupe pour se mettre dans l'ambiance rock new-yorkaise ! "You only live once" (YOLO pour les intimes) est tiré de leur 3ème (et toujours excellent) album "First impressions of earth".


Dans la playlist ce mois-ci, du Lennon bien sûr. Et plus spécialement des morceaux de "Imagine" (sorti en 1971) puisqu'une version "Ultimate" avec demos, alternate takes et raw mixes est sortie début octobre. Un prétexte commercial (mother superior veille sur les royalties d'autant plus qu'elle est officiellement, depuis 2017, coauteure de la chanson "Imagine") qui permet de réécouter quelques-uns de ses meilleurs morceaux ("Gimme some truth" en tête) dans de nouvelles conditions d'écoute. En extrait "How do you sleep", un choix moins motivé par les paroles de la chanson qui sont un véritable réquisitoire contre Paul, que par le plaisir de voir jouer ensemble John Lennon, George Harrison (à la guitare) et Klaus Voorman (à la basse) :



On termine cette sélection du mois avec "Never tear us apart" de INXS, superbe chanson des années 80 tiré de "Kick" leur album cultissime de new wave-pop.



29 sept. 2018

Dans la playlist de septembre

Ce mois-ci, un peu de fantaisie et d'extravagance pour supporter la rentrée...

Après Gaz Coombes, c'est au tour de Danny Goffey, autre ancien de Supergrass, de sortir un album cette année. On y retrouve l'ambiance rock enjouée de ce qui faisait (entre autres) le charme de Supergrass à l'image du single "Buzzkiller" :

 

Attention The Lemon Twigs sont de retour et plus fous que jamais. Ils viennent de sortir un album-concept, une comédie musicale qui raconte l'histoire d'un singe qui va à l'école (??!!). Le résultat est totalement barré, pas facilement réécoutable, mais sacrément bien travaillé et très original. Un petit aperçu avec "The fire" :



Paul is not dead, Paul is back. Notre Paulo a sorti un nouvel album, 5 ans après NEW. Et 5 ans c'est une éternité pour lui, habitué à sortir quasiment un disque par an depuis les années 70 entre albums studio, albums live, musique classique et musique expérimentale ! Un album sans grande surprise où Paulo fait du McCartney mais le fait plutôt bien. 76 ans et pas une ride !



Jeanne Added sort un nouveau disque ce mois-ci. En attendant d'en découvrir toutes les saveurs, c'est l'occasion de réécouter "A war is coming", titre issu de son précédent opus qui était tout simplement formidable avec son esprit rock-synthé (il faut dire qu'il a été produit par Dan Levy du groupe The Do) et cette voix incroyable.



La vieille pépite du mois : retour dans les années 90 avec "The distance" extrait de l'album culte de Cake "Fashion nugget". Trompette, guitare rock, voix trainante, chœurs décalés, on retrouve tous les ingrédients de Cake dans cette chanson.






1 août 2018

Dans la playlist de juillet

Douceur et mélancolie pour accompagner l'été...

Petite ritournelle à la guitare pour commencer avec "Le naufragé" de Voyov :




Agar Agar prévoit de sortir pour la rentrée son premier album dont voici un extrait inédit, le trait électro-cool "Sorry about the carpet" :





"Main street" de Angus et Julia Stone, une chanson idéale pour une douce fin de soirée d'été :



Retour quelques années en arrière avec le son très 80's de Peter Peter "Noir Eden" :




Et pour finir, la chanson parfaite pour accompagner un ciel étoilé, "Obstacles" de Syd matters :


30 juin 2018

Dans la playlist de juin

De beaux restes et de belles surprises en juin...

Commençons par le dernier album de Gaz Coombes qui est un énorme coup de coeur : dans des arrangements très radioheadesques, l'ancien leader de Supergrass fait un retour très inspiré. Chaque chanson a sa propre ambiance et son lot de trouvailles sonores et instrumentales qui font parfois penser à des morceaux tirés de "In rainbows" d'autant plus que le chanteur y pose une voix toute en fragilité et sensibilité. On retrouve tout le sens mélodique de Gaz Coombes sur le très réussi "Wounded egos" :


Les Arctic Monkeys ont eux aussi sorti un nouvel album cette année. Un nouvel opus accrocheur même si on pourra reprocher que l'ensemble est assez répétitif. De bons passages tout de même comme le morceau "Four out of Five" :



Une chanson en appelant une autre, après "4 out of 5", voici "2 out of 3 ain't bad" de Meatloaf. Un morceau de 1977 tiré de l'album mythique "Bat out of hell", 5ème album le plus vendu de l'histoire. Une mélodie imparable et des paroles pleine d'ironie et de second degré.


On enchaîne avec le titre "Blizzard" du groupe Pale Grey entendue récemment à la radio. Encore un groupe belge talentueux dont les morceaux entre pop-rock et électronique ont parfois des faux airs de Kasabian :



On en parlait le mois dernier, voici "Sphynx" un extrait du dernier album de La Femme, groupe de rock français. C'est psychédélique, synthétique et hypnotique... et chanté en français. Mais ça marche !


31 mai 2018

Dans la playlist de mai

Des bijoux, des pépites et des perles. Un mois de mai en or.

On commence par un gros gros coup de cœur : l'album "Rare birds" de Jonathan Wilson que j'ai littéralement écouté en boucle pendant tout le mois. Un disque pop-rock très mélodique, avec de beaux morceaux de piano, de petites touches psychédéliques, le tout baignant dans une atmosphère mélancolique. Ca sonne parfois comme du Lennon période 70's, du Pink Floyd période 80's. Un vrai bonheur. Petit avant goût avec le tout en délicatesse "Sunset Blvd" :


 

Autre bonne surprise, "Les choses qu'on ne peut dire à personne" de Bertrand Burgalat. Il y a du neuf sous le soleil de Tricatel et le dernier Burgalat est très réussi. On y retrouve ce second degré et ce son très gainsbourien agrémentés d'une jolie analyse des relations humaines.


On fait un grand bond en arrière avec "Baby it's you" une chanson qui remonte au début des années 60. Enregistrée par les Shirelles, reprise par les Beatles, cette version du groupe Smith (que j'ai découverte en regardant le film "Death Proof" de Tarantino) date de 1969 et a cette énergie et cette émotion qu'il manquait aux (illustres) versions précédentes.



Accompagnée d'un clip qui fait couler beaucoup d'encre aux USA, la dernière chanson de Childish Gambino "This is America" vient de sortir. Le chanteur a l'air d'être reparti vers son style de prédilection (le rap). Y a du gros son, c'est percutant et original. Et même si ce n'est pas trop ma tasse de thé, j'attends quand même l'album avec impatience car j'avais adoré le précédent ("Awaken my love") qui était très soul-funk-rock et dont voici un extrait :



On termine avec "La baie", une reprise de la chanson "The bay" de Metronomy, par Clara Luciani, ancien membre de "La femme" (excellent groupe de rock français).
C'est vraiment de la traduction littérale (et tant mieux, ça permet de garder ce côté cool et décalé) et, surprise, même en français ça sonne bien !




1 mai 2018

Retour sur le Printemps de Bourges 2018 - Part 2


Le jeudi soir, changement complet de style, pour une soirée pop-rock-electro au 22 d’Auron qui aura été un vrai plaisir pour les oreilles du début à la fin. Ah, ça fait du bien !
Six groupes sont prévus dans la soirée (répartis sur 2 salles contiguës, "Est" et "Ouest"). Et parmi ces groupes c’est surtout pour Concrete knives (indie-pop) et L’impératrice (pop-disco) que j’ai fait le déplacement.

La soirée commence avec Lomboy au "22 Ouest". Le groupe joue une musique assez psychédélique avec notamment beaucoup d’effets sur les guitares et des pistes sonores ajoutées par ordinateur. Cet aspect vintage est contrebalancé par une voix plus parlée que chantée et des lignes de basses dynamiques. Une atmosphère enivrante très réussie malgré des effets sur la voix (auto-tune ?) pas très appropriés à mon avis (il y a tellement de chanteurs qui abusent de cet effet que je finis par ne plus le supporter du tout).

Changement de salle et d’ambiance avec Mahalia, chanteuse anglaise de hip-hop. A priori pas trop mon style de musique, même si le concert de Coely, l’an dernier dans cette même salle, m’avait réellement bluffé. Cette fois-ci, pas grand-chose à se mettre sous la dent : rien de bien nouveau musicalement, et des paroles un peu mièvres (qui tournent souvent autour du thème J’aime mon papa, ma maman et mes amis et je veux qu’ils soient fiers de moi). Seule petite originalité, la jeune britannique prend souvent sa guitare acoustique pour s’accompagner. Pas de quoi s’enthousiasmer néanmoins.

Retour au "22 Ouest" où on enchaîne avec Tshegue. Et c’est une grosse claque ! C’est du rock brut, très rythmé (beaucoup de percussions sur scène) sur du chant aux sonorités africaines mais très contemporain (le groupe est étiqueté afropunk, et cette définition leur va finalement très bien). C’est très original et on se demande comment on peut avoir l’idée de créer ce style de musique. Grosse ambiance, le public est complètement conquis. Ce sera le seul groupe pour lequel la salle sera véritablement pleine à craquer. Pas forcément une musique à écouter chez soi mais qui vaut le coup en live.

Tshegue, corps et âme
Concrete knives a la lourde tâche de passer après au 22 Est. Ayant adoré leur dernier album, je les attends en plus avec beaucoup d’attentes. Et je n’ai pas été déçu ! Riffs accrocheurs, structures soignées, on est très proche de l’ambiance de l’album, l’énergie en plus. Les 6 jeunes membres du groupe se donnent à fond et finissent le set complètement en sueur. Petit point négatif tout de même : un son un peu brouillon, peut-être dû à l’acoustique de cette salle qui est, par expérience, souvent moins agréable.

Concrete Knives en état de grâce
 
Direction le "22 Ouest" pour écouter L’impératrice, groupe pop-funk-disco. Leur premier album (« Mata Hari ») est vraiment très sympa, très produit, et j’avais hâte de voir ce que ça pouvait donner en live loin du confort technique d’un studio. Et bien pas déçu, une fois de plus ! Quel son ! Guitariste, bassiste et batteur sont ultra carrés, c’est propre, rythmé et ça ne bave pas. Et c’est d’autant plus époustouflant sur les morceaux instrumentaux où les musiciens en font des tonnes. Sur les morceaux « chantés » (on dira plutôt accompagnés par la chanteuse) on pourra regretter que la voix soit vraiment sous-mixée. Belle performance en tout cas.

Dernier changement de salle pour aller voir et écouter Irène Drésel. Je dis bien voir et écouter car la mise en scène est presque aussi importante que la musique elle-même. Pour le style, c’est simple c’est de la techno pure et dure comme il s’en fait depuis les années 90 (du beat, du synthé, pas de chant, pas de refrain, pas de couplet, pas de sample, le tout sans interruption pendant 1 heure 15). Pas facile de rentrer dedans donc si on n’est pas dans de bonnes dispositions (qui impliquent l’absorption de substances licites ou non). Pour la mise en scène, imaginez une cérémonie païenne dédiée à Aphrodite : les machines et synthés, recouverts de fleurs, sembkent former un autel ; la belle et frêle Irène Drésel se tient derrière, vêtue de blanc (enfin vêtue est un bien grand mot car il n’y a pas beaucoup de parties de son corps qui sont cachées) et sort parfois un vieux grimoire pour psalmodier quelques incantations ; les 2 autres musiciens sont eux aussi habillés de sortes de toges grecques blanches ; derrière la scène sont projetées sur grand écran des images érotiques en rotoscopie (demander à Google si vous ne connaissez pas). A noter qu’une des musiciennes joue de la flûte à bec et que, étonnamment, ça se lie très bien avec la musique. Ambiance étrange et coquine donc.

En résumé, une soirée très éclectique puisqu’on est passé de la pop psychédélique à la techno en passant par de la pop, du hip hop, du disco et de l’afropunk, mais avec comme point commun la particularité d’avoir à chaque fois une femme au lead vocal.

Retour sur le Printemps de Bourges 2018 - Part 1


Et voilà, encore un Printemps de Bourges derrière nous : 150 artistes et 80 000 spectateurs payants, nouveau record d’affluence !

Si la programmation a une nouvelle fois, à mon goût, manqué de tête d’affiches internationale, les petites salles ont comme d’habitude accueilli de bons groupes, moins exposés mais à l’identité musicale forte


Petite revue de concerts…


Le mercredi soir, direction le théâtre Jacques Cœur. La salle est pleine à craquer (330 places), le public, d’un certain âge, attend sagement le commencement de cette soirée étiquetée jazz-pop.


Premier artiste à se présenter sur scène (et c’est principalement pour lui que je suis venu) : Tamino. Le chanteur et guitariste belge d’origine égyptienne enchaîne ses morceaux pop mélancoliques accompagné par un batteur et un claviériste. Son style fait penser à un mélange de Radiohead et de Jeff Buckley mais il y a en plus parfois de petites touches orientales dans sa manière de chanter. Pas de folie au niveau des arrangements, mais quelle voix, et quelle émotion portée par cette voix ! Encore plus impressionnante sur scène que sur CD tant Tamino arrive à passer du très aigu au très grave avec une aisance et une délicatesse magnifique. Le public est bluffé et c’est avec une certaine frustration que le (très court) set se termine.

Tamino tout en noirceur


Artiste suivant : Sandra Nkaké. Son concert est un joli mélange de soul, pop et jazz. C’est souvent rythmé et brillamment interprété : beaucoup de vie, d’envie, d’entrain. Seul petit bémol : une flûte traversière un peu omniprésente qui répond quasiment systématiquement au chant par de courtes phrases musicales.


On arrive à la tête d’affiche de la soirée : Mélanie de Biasio, une artiste connue pour son goût de l’improvisation et de la recherche de la bonne interprétation, de la juste note au bon moment. J’avais été séduit par les quelques morceaux écoutés sur internet mais j’avoue avoir été un peu déçu par le concert : accompagnée d’un pianiste et d’un batteur, les morceaux s’enchaînent sur le même tempo (et semble-t-il ralenti par rapport aux versions studio). Des arrangements uniformes, et le chant, monotone, finissent de donner une impression un peu terne à l’ensemble. On sent malgré tout que l’interprétation est très technique : les rythmiques à la batterie sont compliquées et le piano est joué tout en retenue. Au bout d’un quart d’heure, un spectateur sur quatre autour de moi semble s’être assoupi et, comme le souffle mon voisin à sa femme, "c’est très joli mais on s’emmerde un peu quand même".