14 févr. 2018

My Little Dark Age: plongée en circuits analogiques...



MGMT vient tout juste de sortir son dernier album – « my Little Dark Age » - et, mise à part la pochette, heu… étrange et très …JAUNE (mais personne ne leur donne un avis sur le côté visuel ou quoi ??), il mérite largement le détour quand on aime ce genre mal défini d’electro-pop / rock-psychédélique, si cher à notre petite communauté Psyjazzpop (notamment grâce à l'album de Pluto, "One Last Summer With You" au succès interplanétaire et en avance sur son temps (des synthés, des synthés et des synthés pour sonner années 80) 😄) , et qui est bien desservi ces derniers temps, avec – entre autres – le travail remarquable que l'on peut écouter (pas trop longtemps non plus car ça rend un peu fou) sur les dernier albums de Pond, Tame Impala ou encore Temples.

Il est toujours difficile d’estimer quel public est touché par le « style MGMT » (et pour quelles raisons) et chacun y trouve surement son compte et son plaisir, toutes générations confondues. J’ai un souvenir marqué d’un concert du groupe (avec un certain nombre de musiciens additionnels sur scènes, tous en collants fluo avec des T-shirts XXXL) à Londres avec Christophe il y a quelques années, et de cette impression étrange d’être là pour "écouter certains titres tripants en version rallongée, avec mon batteur" (du même âge que moi, donc vieux) mais en étant en fait perdus au milieu de centaines de jeunes filles anglaises de moins de 18 ans venues pour ... sauter partout en hurlant sur les titres ciglés electro et plus commerciaux, un peu légers à mon gout… C’est surement le signe d’une réussite d’avoir plusieurs facettes à leur son et donc de toucher plusieurs publics ! Leur tout dernier album est probablement dans cet esprit de style vague mais qui devrait trouver son (ses) public(s) facilement.

Au-delà d’une touche très (trop à mon gout) marquée pour un style de sons/synthés 80’s à souhaits (revendeurs de Roland JUNO vintages, voici venir votre heure !) et probablement en partie et entre autre portée par le succès de (la musique de la série Netflix) StrangerThings, comme le titre « Me and Michael », on retrouve, un peu de façon inégale, la force de frappe du duo de Brooklyn sur certains titres, superbement arrangés, et qui évoquent (à mes oreilles) les réussites rock-electro issues des deux premiers albums du groupe (« The Youth », « Electric Feel » et, ma préférée de leur répertoire: « Of Moon, Birds And Monsters » sur Oracular Spectacular (2007) ou encore « Siberian Breaks » (long morceau de bravoure)  et « Lady Dada’s Nightmare » sur Congratulations (2010)). 

La saveur particulière « MGMT », avec une mise en place des morceaux toujours plus compliquée qu’il n’y parait, à base de dizaines de pistes, de nappes de synthés et d’arppegiators saupoudrés de voix étranges et riches en effets et avec un gros mixage en aval, se retrouve surtout sur « She Works Out Too Much », « Days Got Away » et l’excellent titre-phare, « Little Dark Age », perle de l’album par son côté lourd, sombre et pourtant rythmé, avec une grosse ambiance eighties très réussie (...et un clip (voir ci dessous) entre Barry Lindon et une mauvaise série B)… 





Quant à « When You’re Small », « Hand it Over » ou le très bon « When you die », elles sont dans l’esprit rock psychédélique typique de MGMT avec une structure plus classique, des guitares et beaucoup de chœurs et de pistes de voix: un bel équilibre et une vraie réussite. 

Bonne écoute...

2 commentaires:

  1. Ce concert etait il y a 8 ans environ. Si on se trouvait vieux a l'epoque, ca n'a pas du s'arranger.

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