MGMT vient tout
juste de sortir son dernier album – « my Little Dark Age » - et, mise
à part la pochette, heu… étrange et très …JAUNE (mais personne ne leur donne un
avis sur le côté visuel ou quoi ??), il mérite largement le détour quand on aime ce
genre mal défini d’electro-pop / rock-psychédélique, si cher à notre petite
communauté Psyjazzpop (notamment grâce à l'album de Pluto, "One Last Summer With You" au succès interplanétaire et en avance sur son temps (des synthés, des synthés et des synthés pour sonner années 80) 😄) , et qui est bien desservi ces derniers temps, avec –
entre autres – le travail remarquable que l'on peut écouter (pas trop longtemps non plus car ça rend un peu fou) sur les dernier albums
de Pond, Tame Impala ou encore Temples.
Il est toujours
difficile d’estimer quel public est touché par le « style MGMT » (et
pour quelles raisons) et chacun y trouve surement son compte et son plaisir,
toutes générations confondues. J’ai un souvenir marqué d’un concert du groupe
(avec un certain nombre de musiciens additionnels sur scènes, tous en collants fluo avec des
T-shirts XXXL) à Londres avec Christophe il y a quelques années, et de cette
impression étrange d’être là pour "écouter certains titres tripants en version rallongée,
avec mon batteur" (du même âge que moi, donc vieux) mais en étant en fait perdus au milieu de
centaines de jeunes filles anglaises de moins de 18 ans venues pour ... sauter
partout en hurlant sur les titres ciglés electro et plus commerciaux, un peu légers à mon gout… C’est
surement le signe d’une réussite d’avoir plusieurs facettes à leur son et donc
de toucher plusieurs publics ! Leur tout dernier album est probablement
dans cet esprit de style vague mais qui devrait trouver son (ses) public(s)
facilement.
Au-delà d’une
touche très (trop à mon gout) marquée pour un style de sons/synthés 80’s à souhaits
(revendeurs de Roland JUNO vintages, voici venir votre heure !) et probablement
en partie et entre autre portée par le succès de (la musique de la série Netflix) StrangerThings, comme le titre « Me and Michael », on retrouve, un peu de façon
inégale, la force de frappe du duo de Brooklyn sur certains titres,
superbement arrangés, et qui évoquent (à mes oreilles) les réussites rock-electro issues des deux premiers albums du groupe (« The Youth », « Electric
Feel » et, ma préférée de leur répertoire: « Of Moon, Birds And
Monsters » sur Oracular Spectacular (2007) ou encore « Siberian
Breaks » (long morceau de bravoure) et « Lady Dada’s Nightmare »
sur Congratulations (2010)).
La saveur particulière « MGMT », avec une
mise en place des morceaux toujours plus compliquée qu’il n’y parait, à base de
dizaines de pistes, de nappes de synthés et d’arppegiators saupoudrés de voix
étranges et riches en effets et avec un gros mixage en aval, se retrouve
surtout sur « She Works Out Too Much », « Days Got Away »
et l’excellent titre-phare, « Little Dark Age », perle de l’album par
son côté lourd, sombre et pourtant rythmé, avec une grosse ambiance eighties très réussie (...et un clip (voir ci dessous) entre Barry Lindon et une mauvaise série B)…
Quant à « When
You’re Small », « Hand it Over » ou le très bon « When you die »,
elles sont dans l’esprit rock psychédélique typique de MGMT avec une structure
plus classique, des guitares et beaucoup de chœurs et de pistes de voix: un bel équilibre et une vraie réussite.
Bonne écoute...
Ce concert etait il y a 8 ans environ. Si on se trouvait vieux a l'epoque, ca n'a pas du s'arranger.
RépondreSupprimerben surtout toi, car moi j'avais DÉJÀ perdu mes cheveux ;-) !!
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